Retour dans le passé...
Suite au travail sur la vie et l'école d'autrefois, la classe de GS et CE1 a passé une après-midi dans l'école Clémence Fontille, à Signalauze (vers Ruynes en margeride).
Avant d'arriver à Signalauze, nous avons fait un petit détour, pour observer le viaduc de Garabit construit par Gustave Eiffel et Léon Boyer en 1884.
Après un accueil agréable et la vérification des mains, les enfants ont pris place dans la classe et ont découvert l'histoire de cette école.
En 1857, seuls les garçons allaient à l'école, à pied, à Ruynes.
Une châtelaine de Signalauze proposait aux filles un bon chocolat chaud et de la brioche pour qu'elles viennent apprendre chez elle. Vieillisant, en 1870, la châtelaine achète une grange et la transforme en école et paye une institutrice pour les filles.
Les garçons devaient continuer à aller à pied à l'école de Ruynes, sur des chemins difficiles notamment l'hiver. Beaucoup n'allaient pas à l'école car elle était trop éloignée. Donc, en 1873, à la demande des habitants du hameau, l'école devient mixte et accueille donc les filles et les garçons.
En 1901, il y a 52 élèves à Signalauze. En 1939, il y a 49 élèves dans l'école (une seule classe). L'école fermera en 1983, alors qu'il ne reste plus que 3 élèves.
Il est de tradition cantalienne, à l'époque, de ne confier les écoles mixtes qu'à des institutrices. Elles habitaient dans l'école, dans une chambre au-dessus de la classe.
Clémence Fontille sera institutrice dans cette école de 1906 à 1932, elle était douce et sévère. Elle avait jeté le bonnet d'âne dans le poêle car elle n'aimait pas cette façon de punir les élèves. Les élèves punis avaient des corvées : nettoyer le plancher, ramasser les patates dans le jardin...
"Mademoiselle Fontille m'a accueillie en me prenant par la main... Nous avions une maîtresse formidable.... Elle ne s'ens ervait jamais de la baguette ou alors quand elle était très en colère... Elle aurait voulu faire quelque chose de nous, des adultes convenables. Elle était très bonne, elle regardait les personnes qui souffraient, elle avait une très bonne morale." raconte une ancienne élève de l'école de Signalauze.
Suite à cette découverte de l'histoire de l'école, nous avons pu observer la classe : les pupitres en bois, le bureau de la maîtresse sur l'estrade, les pupitres des mauvais élèves au fond de la classe, le poêle pour chauffer la classe, le tableau noir, les affiches d'histoire, de sciences ou de lecture, les phrases de morale, le boulier....
En plus des leçons de français et de mathématiques, les filles apprenaient la couture et les garçons s'entraînaient aux exercices militaires (marcher au pas avec un fusil en bois). Nous avons bien rigolé en voyant quelques uns s'y essayer.
Après la visite de l'étage où se trouvait une petite exposition sur l'eau, nous sommes redescendus pour essayer d'écrire avec une plume et de l'encre violette comme autrefois. Ca tâche !!!
Pour certains, ce fût laborieux, pour d'autres nous avons de très beaux résultats. Mais nous avons tous eu droit à un billet d'honneur pour récompenser notre travail.
C'était une après-midi agréable et riche en enseignement, merci à l'Ecomusée de la Margeride de nous avoir accueillis.